mardi 29 juillet 2008

Si j'étais CRS (le making off)


Jerge Brannan revient avec une chanson que Brassens lui-même... n'aurait pas écrite. En attendant la sortie de "si j'étais CRS" :

LéYàKement
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lundi 21 juillet 2008

Rêver

LéYàK © Aenonymus

Dans cette histoire, j’chui l’héros principal
Y a pas d’scénar : il est plutôt cérébral
Passé maître dans l’art de m’faire des films
La magie du soir et du rêve me contamine
Mon esprit fourmille de r’présentations
J’imagine une fille… et même deux trois millions
J’dessine son portrait en mixant le tout
J’veux qu’il soit parfait : qu’il soit virtuel j’m’en fous

C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…

Je joue au jeu du : « a quoi tu r’ssembles ? »
Est-il vrai que tout ce qui se ressemble s’assemble ?
Elle fait peut-être partie de mon cercle privé
Ou attends-t-elle qu’dans sa vie, je vienne échouer
J’rêve de la croiser au détour d’une rue
Qu’elle vienne m’embrasser parce qu’elle m’aurait reconnu
Qu’elle m’tienne par les doigts tout en m’bouffant du r’gard
Elle n’aim’rait que moi : éternelle s’rait notre histoire

C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…

Dans mon souci de perfection permanent
J’oublie cependant un élément important
Ma r’présentation de l’être aimé
Creuse un fossé profond avec la réalité
On a les images de top modèles plein la caboche
On prend celles qui sont belles et on bannit les moches
Mais les moches c’est qui ? C’est elle, c’est moi…
C’est la majorité qu’l’Agence Elite ne veut pas

C’est plus facile de rêver
Devant l’écran d’sa tété
D’baver sur l’papier glacé, sur ces destins fabriqués
Chaque jour…
Et cette réalité…
Est bien plus dure il est vrai…
Mais elle a tant de beauté que j’ai envie d’essayer
L’amour…

A rêver comme ça j’faisais pas attention
A toutes les nanas que j’crosais sur l’béton
Y a p’t-être des regards qui se posaient sur moi
Qui changeaient d’trottoir parc’que j’les retenais pas
Et puis l’être parfait – non – il n’existe pas
Où alors il l’est… à mes yeux à moi
J’préfère tenter le coup et m’casser la gueule
J’préfère un p’tit « NOUS » à un gros…
« MOI TOUT SEUL »

samedi 19 juillet 2008

Festival Parmi Nous

Et c'est reparti !

Le matériel est installé et la balance va pouvoir commencer pour les différents musiciens et chanteurs.
Le temps est bancal, prêt à nous tomber sur le coin du museau. D'ailleurs, avant 12h00, les premières gouttes perlent. Les grandes bâches se détendent. Finalement, le mauvais temps nous fout la paix... et le beau temps revient encourager ce festival.
Les premiers invités foulent la pelouse... l'ambiance est chaleureuse et conviviale.

Nick introduit le festival avec sa guitare folk... le public est transporté et séduit. Sally et ses guests poursuivent avec c(h)oeur... en entonnant des champs cubains et brésiliens. SarkofunK dynamise l'assistance en alternant entre funk et blues. S'en suit un duo manouche rythmé des solos de Gary et bercé par la voix chaude de Charlène. La douceur revient avec la voix d'Abi et son ukulélé. Différents invités se joignent à elle pour offrir un répertoire varié. Zéro Noms offre un show puissant et musicalement propre mêlant métal et mélodies cuivrées.

Enfin, LéYàK... avec ses chansons satiriques. Un répertoire mélangeant le premier et le deuxième album avec deux nouvelles chansons : "la copie" et "tout seul" annonçant un troisième album. Quand ? Le saura-t-on jamais !

mercredi 16 juillet 2008

La Copie

LéYàK © Aenonymus

J’vais vous apprendre à recracher de vieilles formules
Faute de suppo, j’ai vous les filer sous forme de pilules
Vous perroquets vous rabâchez à la va vite
Nous, vieux perroquets – ce genre de truc - ça nous excite
Vous vivrez docilement le doigt appuyé sur « repeat »
Le cerveau ramolli, les yeux sortis de leur orbite
La langue pendante, la bouche remplie de phrases toutes faites
Marchant courbé comme le font les marionnettes
Tenus par des ficelles si tu regardes au-dessus
Même les marionnettistes ont des ficelles plein le cul
- Qui tient les rênes ?- ... j’sais pas… j’m’en fous
Moi je ferme ma gueule et j’avance au garde à vous
Alors avance aussi si tu n’veux pas t’prendre une chasse
Un d’mes élèves qui pense ? Merde faut qu’j’m’en débarrasse
Tu fais tu t’tais tu n’discutes pas, là tu me soules
Les p’tits merdeux j’les refous rapidement dans le moule

Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie

J’vais vous apprendre à être de vrais consommateurs
Vous donner l’illusion que posséder, c’est le bonheur
Insatisfait en permanence vouloir toujours plus de choses
Des camés du crédit que l’on s’injecte à haute dose
Et si vous êtes sage, j’vous apprendrai même à avoir peur
A coups d’marteau piqueur des horreurs du journal de 20h00
J’vais vous donner aussi le goût d’la compétition
Y a que d’la place pour ceux qui ont les chicots assez longs
Vous s’rez de vrais soldat, toujours parés à l’attaque
Vous avancer’ez à coups de stress le tout baigné au prosak
Vous chercherez le réconfort et d’la force dans la foi
Vous psalmodierez alors les psaumes du Télérama
Le vendredi matin, y aura même cours d’informatique
En quelques clics on apprendra à s’connecter sur Meetic
L’supermarché où les rayons sont bondés de clichés
Le packaging est séduisant mais le produit est à gerber

Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie

J’vais vous apprendre aussi la beauté de cette vie
Le béton est en fleur sur les Champs à Paris
Les moutons se déplacent en wagon pour la Défense
L’herbe n’est plus mangée elle se fume : drôle de transhumance
Dans ce beau ciel gris on peut voir des oiseaux qui avancent
Des oiseaux de métal bleu blanc rouge pour air France
Vous voulez un aperçu d’un monde un peu plus exotique
Alors allez de l’autre côté de la ceinture périphérique
J’vais vous donner les moyens d’accéder à c’confort
Vous conformer aux normes du système de la loi du plus fort
Oubliez votre enfance vous la r’trouv’rez bien plus tard
Vous f’rez la course en trottinette comme un taré de 30 ans en costard
Maintenant prenez votre cahier et notez : je dois m’conformer
Vous l’conjuguerez au futur, au présent : c’est plus que parfait !!!
C’est l’heure de la récré, amusez-vous sans tacher votre chemise
Juste après on voit comment faire une bonne psychanalyse

Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie

Tout est une copie… l’écho du reflet d’un sosie
La photocopie d’une existence sans teint, trop ternie
Jaunie, sans plus de coloris
Le gris des grands aigris transmis aux tout petits
Un héritage dénué de toute vie
L’envie des gosses jetée au fond d’un puits
Et puis des rêves perdus dans l’oubli
Qui refont surface quand la vie fane et se finit
Une vie à copier sans bruit, une illusion en sursis
Gamin, j’oublis c’que j’suis et j’finis sosie, copie d’une photocopie
Le flambeau sans flamme, éteint, et pourtant transmis
J’finis d’pousser mon gris en disant ceci :
« Petit, ne cesse jamais d’adorer la vie
Tes envies ? Protège-les… mais protège-les sans faire de bruit… »
 

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