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mercredi 7 janvier 2009
En vrac (Texte du public)
Bienvenue chez Adel, un pop corn, une pression et LéYàK
2009, l'année de la teuf, l'année des meufs, l'année des seufs, l'année du boeuf...
Peut-être l'année des keufs ... à l'attaque !
Ici il fait bien chaud, y a plein de copains, y a plein de chaleur et au plafond...
Y a même des pommes de pain en vrac!
Une cadillac black, un cognac dans un bivouac, être en anorak dans un hamak
Oh j'hésite... ouac, ouac, ouac...
LéYàK c'est vachement bien, aussi bien que le GR20.
Mais on n'est pas des vaches folles, pas d'arnack!
Le plus court chemin, pour venir chez Adel... en kayak ?
Je souffre de psoriasis et j'ai des grosses plaques.
Rien à faire de ta galère : tac !
Y en a qui écrivent des trucs, ça mérite des claques !
Valentin et son instrument sont tels deux amants sur un banc.
Sans blague, les poissons vont être sur le flanc.
(...) de peur de laisser un blanc.
Texte écrit par le public, Chez Adel, le mardi 06 janvier 2009.
mercredi 17 décembre 2008
Mais qu'est-ce que tu veux dire ?
LéYàK © Mais qu’est-ce que tu veux dire ?
Après 10 ans passés sur les bancs du lycée pour obtenir mon bac
J’étais encore motivé, ACHARNE, je suis entré à la fac
Finie l’époque Big Mac avec quelques packs qu’on vidait dans les parcs
Classeurs en vrac dans mon sac, Moi je suis parti à l’attaque
Bon j’avais le choix dans les matières : Economie, Histoire Géo, langues étrangères
Mais moi ce qui me branchait le plus, C’était le côté littéraire
Et là le prof est arrivé avec son joli blaser vert, Il avait des airs de Baudelaire
Il a commencé son séminaire :
Les figures de style ont une importance majeure dans la structure littéraire des phénomènes mineur.
La métaphore du divers des structures mythologiques sont en symbiose dans les œuvres à caractère éthique
Les classèmes sont des lexèmes en lexicologie, l’argumentaire du contrat didactique est au profit, d’un renouveau du travail binaire
Je pense que là, mes chers, tout est clair...
- Monsieur, j’ai une question ?
- Hum ? Non. Bon très bien, poursuivons !
Mais qu’est-ce que tu veux dire ?
Tu ne peux pas me le dessiner
Ou peut-être me l’écrire
J’ai vraiment rien capté.
Après toute une année à m’acharner, à essayer de déchiffrer
C’que ces profs mal payés me disaient, j’ai abandonné l’université
Pour gagner la liberté de prendre le tro-mé, me gaver de publicités qui incitent à s’évader, à consommer, à s’endetter et être ainsi pieds et poings liés
Pendant des années à devoir travailler, pour payer mon loyer, l’électricité
La redevance télé, l’assurance de mon Audi TT, sans oublier mon banquier. Alors j’ai cherché une société, qui voulait bien m’engager
J’ai été embauché et c’est Roger qui m’a coaché et là, il m’a tout expliqué :
Ce qu’il faut relooker le front-end du back office pour vraiment – tu vois – visibiliser le service
On va ainsi pouvoir parvenir à une réussite technique et commerciale
Pour inquiéter le leader mondial parc’ que tant que nos fondamentaux seront bons
Notre marque opérationnelle est assurée et ça c’est pas du bidon
On va donner des couleurs aux indices, percer le marché, mettre la gomme Pour avoir un chiffre d’affaire maximum.
- Des questions ?
- Oui, peut-être une parce que…
- Bon, calculons !
Mais qu’est-ce que tu veux dire ?
Tu ne peux pas l’optimiser
Ou peut-être le traduire
Pour que ce soit français.
En effet, je m’y suis fait, passé des années dans cette société
A ingurgiter des données, à taper sur mon clavier, à jargonner en franglais comme un perroquet
A répéter, répéter, imiter, imiter, formaté, formaté, calculer, calculer
Comme un robot bien huilé mais je voulais y arriver
J’ai gravi les échelons, fais de la lèche à ces cons, écrasé les moins bons sans aucune compassion
J’en ai bouffé de la réunion pour obtenir des pistons, augmenter mes connexions
Pour gagner du pognon, j’ai trouvé le bon filon pour devenir le patron
A présent j’ai l’argent, c’est moi le président, je suis indépendant, y a plus personne devant, nan
Pour me rentrer dans les dents, plus besoin de faire semblant devant ces gens
Ces mal comprenant qui s’écoutent en parlant, Moi je trouve ça déprimant
Mais maintenant c’est moi qui déblatère, ce vocabulaire austère
Je parle de développer notre chiffre d’affaire sur la terre entière
Quitte à faire taire les secrétaires qui consomment beaucoup trop d’bières
Moi j’ai des actionnaires à satisfaire...
- Excusez-moi ?
- Hum ?
- Je ne comprends pas !
- Tu es nouveau toi ? Ca se voit ! Hum, tu ne restes pas !
Mais qu’est-ce que je voulais dire
Je ne vais pas me répéter
Ni même le traduire
Vous voilà bien baisés
Après 10 ans passés sur les bancs du lycée pour obtenir mon bac
J’étais encore motivé, ACHARNE, je suis entré à la fac
Finie l’époque Big Mac avec quelques packs qu’on vidait dans les parcs
Classeurs en vrac dans mon sac, Moi je suis parti à l’attaque
Bon j’avais le choix dans les matières : Economie, Histoire Géo, langues étrangères
Mais moi ce qui me branchait le plus, C’était le côté littéraire
Et là le prof est arrivé avec son joli blaser vert, Il avait des airs de Baudelaire
Il a commencé son séminaire :
Les figures de style ont une importance majeure dans la structure littéraire des phénomènes mineur.
La métaphore du divers des structures mythologiques sont en symbiose dans les œuvres à caractère éthique
Les classèmes sont des lexèmes en lexicologie, l’argumentaire du contrat didactique est au profit, d’un renouveau du travail binaire
Je pense que là, mes chers, tout est clair...
- Monsieur, j’ai une question ?
- Hum ? Non. Bon très bien, poursuivons !
Mais qu’est-ce que tu veux dire ?
Tu ne peux pas me le dessiner
Ou peut-être me l’écrire
J’ai vraiment rien capté.
Après toute une année à m’acharner, à essayer de déchiffrer
C’que ces profs mal payés me disaient, j’ai abandonné l’université
Pour gagner la liberté de prendre le tro-mé, me gaver de publicités qui incitent à s’évader, à consommer, à s’endetter et être ainsi pieds et poings liés
Pendant des années à devoir travailler, pour payer mon loyer, l’électricité
La redevance télé, l’assurance de mon Audi TT, sans oublier mon banquier. Alors j’ai cherché une société, qui voulait bien m’engager
J’ai été embauché et c’est Roger qui m’a coaché et là, il m’a tout expliqué :
Ce qu’il faut relooker le front-end du back office pour vraiment – tu vois – visibiliser le service
On va ainsi pouvoir parvenir à une réussite technique et commerciale
Pour inquiéter le leader mondial parc’ que tant que nos fondamentaux seront bons
Notre marque opérationnelle est assurée et ça c’est pas du bidon
On va donner des couleurs aux indices, percer le marché, mettre la gomme Pour avoir un chiffre d’affaire maximum.
- Des questions ?
- Oui, peut-être une parce que…
- Bon, calculons !
Mais qu’est-ce que tu veux dire ?
Tu ne peux pas l’optimiser
Ou peut-être le traduire
Pour que ce soit français.
En effet, je m’y suis fait, passé des années dans cette société
A ingurgiter des données, à taper sur mon clavier, à jargonner en franglais comme un perroquet
A répéter, répéter, imiter, imiter, formaté, formaté, calculer, calculer
Comme un robot bien huilé mais je voulais y arriver
J’ai gravi les échelons, fais de la lèche à ces cons, écrasé les moins bons sans aucune compassion
J’en ai bouffé de la réunion pour obtenir des pistons, augmenter mes connexions
Pour gagner du pognon, j’ai trouvé le bon filon pour devenir le patron
A présent j’ai l’argent, c’est moi le président, je suis indépendant, y a plus personne devant, nan
Pour me rentrer dans les dents, plus besoin de faire semblant devant ces gens
Ces mal comprenant qui s’écoutent en parlant, Moi je trouve ça déprimant
Mais maintenant c’est moi qui déblatère, ce vocabulaire austère
Je parle de développer notre chiffre d’affaire sur la terre entière
Quitte à faire taire les secrétaires qui consomment beaucoup trop d’bières
Moi j’ai des actionnaires à satisfaire...
- Excusez-moi ?
- Hum ?
- Je ne comprends pas !
- Tu es nouveau toi ? Ca se voit ! Hum, tu ne restes pas !
Mais qu’est-ce que je voulais dire
Je ne vais pas me répéter
Ni même le traduire
Vous voilà bien baisés
Libellés :
Paroles
Soirée(s)
LéYàK © Aenonymus
On est samedi soir, toi t’es content, t’as une soirée
Tu dois ram’ner à boire alors tu passes chez l’épicier
T’arrives au bout d’la rue t’entends déjà un beau bordel
Car trois étages au d’ssus les rires se melent aux décibels
Tu sonnes a l’interphone et derrière l’bruit t’entends une voix
T’hésites et tu t’étonnes, le mec qui parle, tu l’connais pas
Tu t’annonces quand même et l’autre te demande un mot d’passe
Il est neuf heures a peine et là-haut ils sont tous fracasses
Tu lis un petit mot scotché sur l’mur de l’ascenseur
Un truc bien comme il faut pour pas qu’on pas s’plaigne de sont auteur
Un résident s’est amusé à y poser son petit graff
Un autre a corrigé deux ou trois fautes d’orthographe
T’arrives un peu plus tard donc toutes les pièces sont occupées
Tu sens quelques regards s’poser sur toi du genre : « qui c’est ? »
On t’présente à machin - qu'paraît qu'bidule est dans l’salon -
Poli tu sers des mains mais tu r’tiendras aucun prenom
On t’indique un endroit où tu peux poser tes affaires
Un espèce de gros tas d’manteaux qu’les autres vont foutre en l’air
Dans un coin y a le chat qui te regarde d’un air bizarre
Toi tu n’attardes pas – tu veux pas perdre ta main ce soir
La musique est à fond alors tout l’monde parle super fort
Pourquoi baisser le son ? Le bruit fait partie du décor
Alors naissent des clans, chaque petit groupe a son sujet
Les hommes ont ce penchant d’vouloir toujours se regrouper
Tu t’raccroches à un mec que tu connais, tu sais pas d’où
Du coup tu fais avec et des l’début tu l’trouves relou
Aucun atome crochu et vous n’avez rien à vous dire
C’est l’bouche trou du début avant qu’tes potes daignent venir
Dans ce genre de soirée y a pas de plats mais des p’tits bols
Des trucs à picorer que l’on s’enfile avec l’alcool
On s’rue sur l’saucisson ou sur les chips dans l’saladier
Le truc qu’est vraiment con c’est qu’ca donne soif : faut picoler
Là c’est l’effet de masse mais si on zoome on peut r’marquer
Que chacun à sa place dans cette scène de société
Dans le lot j’ai le choix mais j’vais cibler ce qu’y d’mieux
Mais ne vous moquez pas car vous êtes peut-être parmi eux
Y a la nana introvertie qui reste effacée dans un coin
Elle dit rien mais sourit, elle espère qu’on lui tende la main
Elle aimerait danser mais son courage lui fait défaut
Elle désire en secret le mec là-bas près d’la sono
Y a l’mec pas très à l’aise qui fait le clown pour se détendre
Son moteur c’est la 16 : un pack entier s’est fait descendre
Il fait marrer les gens même si certains le trouve casse-couille
L’humour est un calmant qui détend ceux qui ont la trouille
Y a la nana bien droite qui n’ose pas du tout se lâcher
Elle croit qu’tout l’monde la matte et qu’on va toujours la juger
Alors elle fume des clopes, avec ses copines dans un coin
Et traite de vieille salope une inconnue qui danse bien
Y a l’pote d’un aut’e copain qui, pour le coup, connaît personne
Il reste dans son coin ou passe son temps au téléphone
C’est clair qu’il se fait chier alors pour faire passer le temps
Il s’met à picoler et fume ses clopes mécaniqu’ment
Y a la nana festive qui bouge partout et qui rigole
Limite hyperactive – certains croiraient que c’est une folle
S’il y a des confettis sois sûr qu’elle en foutra partout
L’énergie qu’elle fournit compense la léthargie des mous
Y a l’mec toujours bourré qu’essaye de parler avec toi
T’essaye de t’concenter : y à rien à faire, tu n’comprends pas
Il croit qu’ça a un sens et il arrête pas d’s’enfoncer
Des qu’il marque un silence, toi t’en profites pour te casser
Y a celle qui r’croise son ex et qu’essaye d’être naturelle
Qui s’donne un côté sexe afin que Lui ne voit plus qu’Elle
Le passé lui revient, les bons moments lui r’donnent envie
Mais elle ne fera rien… et son histoire s’arrête ici
Y a celui qu’a trop bu la tête au dessus des toilettes
Il veut garder l’dessus mais il lâche quand même une galette
Serein comme un bébé il dormira pendant des heures
Quand il va s’réveiller y aura moins d’monde que tout à l’heure
Y a ceux qui se retrouvent, qui s’étaient pas vu d’puis longtemps
Les vieux dossiers se rouvrent et ils évoquent les bons moments
Y a ceux qui se revoient mais qui s’évitent du regard
Parc’qu’ils ne digèrent pas l’embrouille qui a pourri leur histoire
Rien ne reste figé, c’est plus vivant et c’est plus drôle
De voir qu’dans une soirée on change de temps en temps les rôles
L’timide devient bavard et le bavard devient bourré
La joyeuse a l’cafard et la gentille est déchaînée
Le mec qui court partout c’est simplement l’hôte de maison
J’le respecte entre nous quand j’vois l’étendu du boxon
D’ailleurs changeons d’regard, prenons sa place rien qu’un instant
Son point d’vue sur l’histoire va nous offrir le dénouement
Les invités se barrent pour attraper l’dernier métro
C’est pas la fin d’l’histoire y a ceux qui sont v’nus en moto
le pire c’est qu’t’es crevé et t’as envie d’aller au lit
T’aim’rais bien les virer mais tu l’fais pas t’es trop poli
Alors insidieus’ment tu commences à ranger des verres
Tout l’monde s’en bat franch’ment, ils ont tendance à t’laisser faire
Tu t’dis qu’ils vont partir, il n’est pas loin d’4 heures du mat
Et tu perds ton sourire quand l’un d’entre eux veut faire des pâtes
D’un coup l’appartement est plongé dans un grand silence
Reste ce bourdonn’ment : ton crâne fait caisse de résonance
Chez toi c’est l’Arménie, on dirait un camp d’réfugiés
Tu t’étales sur ton lit et tu t’endors tout habillé
A 15 heures, tu t’réveilles y a une odeur de tabac froid
Des cadavres de bouteilles qui jonchent le sol ici et la
C’que t’avais pas r’marqué ce sont les taches sur la moquette
Y d’la bouffe écrasée et quelques p’tits trous de boulettes
Le must c’est la poubelle qui se répand même sur le sol
Ou encore la vaisselle qui se mélange au guacamol
Toi tu veux déjeuner alors tu ouvres grand ton frigo
Y a plus rien a manger… il reste quand même des packs de Kro
Les soirées c’est sympa mais t’as quand même un p’tit regret
Tes potes étaient tous là mais t’en as même pas profité
Une fois finie la fête, le plus relou c’est d’tout ranger
Une idée naît au fond d’ta tête : la prochaine fois j’f’rais un dîner
On est samedi soir, toi t’es content, t’as une soirée
Tu dois ram’ner à boire alors tu passes chez l’épicier
T’arrives au bout d’la rue t’entends déjà un beau bordel
Car trois étages au d’ssus les rires se melent aux décibels
Tu sonnes a l’interphone et derrière l’bruit t’entends une voix
T’hésites et tu t’étonnes, le mec qui parle, tu l’connais pas
Tu t’annonces quand même et l’autre te demande un mot d’passe
Il est neuf heures a peine et là-haut ils sont tous fracasses
Tu lis un petit mot scotché sur l’mur de l’ascenseur
Un truc bien comme il faut pour pas qu’on pas s’plaigne de sont auteur
Un résident s’est amusé à y poser son petit graff
Un autre a corrigé deux ou trois fautes d’orthographe
T’arrives un peu plus tard donc toutes les pièces sont occupées
Tu sens quelques regards s’poser sur toi du genre : « qui c’est ? »
On t’présente à machin - qu'paraît qu'bidule est dans l’salon -
Poli tu sers des mains mais tu r’tiendras aucun prenom
On t’indique un endroit où tu peux poser tes affaires
Un espèce de gros tas d’manteaux qu’les autres vont foutre en l’air
Dans un coin y a le chat qui te regarde d’un air bizarre
Toi tu n’attardes pas – tu veux pas perdre ta main ce soir
La musique est à fond alors tout l’monde parle super fort
Pourquoi baisser le son ? Le bruit fait partie du décor
Alors naissent des clans, chaque petit groupe a son sujet
Les hommes ont ce penchant d’vouloir toujours se regrouper
Tu t’raccroches à un mec que tu connais, tu sais pas d’où
Du coup tu fais avec et des l’début tu l’trouves relou
Aucun atome crochu et vous n’avez rien à vous dire
C’est l’bouche trou du début avant qu’tes potes daignent venir
Dans ce genre de soirée y a pas de plats mais des p’tits bols
Des trucs à picorer que l’on s’enfile avec l’alcool
On s’rue sur l’saucisson ou sur les chips dans l’saladier
Le truc qu’est vraiment con c’est qu’ca donne soif : faut picoler
Là c’est l’effet de masse mais si on zoome on peut r’marquer
Que chacun à sa place dans cette scène de société
Dans le lot j’ai le choix mais j’vais cibler ce qu’y d’mieux
Mais ne vous moquez pas car vous êtes peut-être parmi eux
Y a la nana introvertie qui reste effacée dans un coin
Elle dit rien mais sourit, elle espère qu’on lui tende la main
Elle aimerait danser mais son courage lui fait défaut
Elle désire en secret le mec là-bas près d’la sono
Y a l’mec pas très à l’aise qui fait le clown pour se détendre
Son moteur c’est la 16 : un pack entier s’est fait descendre
Il fait marrer les gens même si certains le trouve casse-couille
L’humour est un calmant qui détend ceux qui ont la trouille
Y a la nana bien droite qui n’ose pas du tout se lâcher
Elle croit qu’tout l’monde la matte et qu’on va toujours la juger
Alors elle fume des clopes, avec ses copines dans un coin
Et traite de vieille salope une inconnue qui danse bien
Y a l’pote d’un aut’e copain qui, pour le coup, connaît personne
Il reste dans son coin ou passe son temps au téléphone
C’est clair qu’il se fait chier alors pour faire passer le temps
Il s’met à picoler et fume ses clopes mécaniqu’ment
Y a la nana festive qui bouge partout et qui rigole
Limite hyperactive – certains croiraient que c’est une folle
S’il y a des confettis sois sûr qu’elle en foutra partout
L’énergie qu’elle fournit compense la léthargie des mous
Y a l’mec toujours bourré qu’essaye de parler avec toi
T’essaye de t’concenter : y à rien à faire, tu n’comprends pas
Il croit qu’ça a un sens et il arrête pas d’s’enfoncer
Des qu’il marque un silence, toi t’en profites pour te casser
Y a celle qui r’croise son ex et qu’essaye d’être naturelle
Qui s’donne un côté sexe afin que Lui ne voit plus qu’Elle
Le passé lui revient, les bons moments lui r’donnent envie
Mais elle ne fera rien… et son histoire s’arrête ici
Y a celui qu’a trop bu la tête au dessus des toilettes
Il veut garder l’dessus mais il lâche quand même une galette
Serein comme un bébé il dormira pendant des heures
Quand il va s’réveiller y aura moins d’monde que tout à l’heure
Y a ceux qui se retrouvent, qui s’étaient pas vu d’puis longtemps
Les vieux dossiers se rouvrent et ils évoquent les bons moments
Y a ceux qui se revoient mais qui s’évitent du regard
Parc’qu’ils ne digèrent pas l’embrouille qui a pourri leur histoire
Rien ne reste figé, c’est plus vivant et c’est plus drôle
De voir qu’dans une soirée on change de temps en temps les rôles
L’timide devient bavard et le bavard devient bourré
La joyeuse a l’cafard et la gentille est déchaînée
Le mec qui court partout c’est simplement l’hôte de maison
J’le respecte entre nous quand j’vois l’étendu du boxon
D’ailleurs changeons d’regard, prenons sa place rien qu’un instant
Son point d’vue sur l’histoire va nous offrir le dénouement
Les invités se barrent pour attraper l’dernier métro
C’est pas la fin d’l’histoire y a ceux qui sont v’nus en moto
le pire c’est qu’t’es crevé et t’as envie d’aller au lit
T’aim’rais bien les virer mais tu l’fais pas t’es trop poli
Alors insidieus’ment tu commences à ranger des verres
Tout l’monde s’en bat franch’ment, ils ont tendance à t’laisser faire
Tu t’dis qu’ils vont partir, il n’est pas loin d’4 heures du mat
Et tu perds ton sourire quand l’un d’entre eux veut faire des pâtes
D’un coup l’appartement est plongé dans un grand silence
Reste ce bourdonn’ment : ton crâne fait caisse de résonance
Chez toi c’est l’Arménie, on dirait un camp d’réfugiés
Tu t’étales sur ton lit et tu t’endors tout habillé
A 15 heures, tu t’réveilles y a une odeur de tabac froid
Des cadavres de bouteilles qui jonchent le sol ici et la
C’que t’avais pas r’marqué ce sont les taches sur la moquette
Y d’la bouffe écrasée et quelques p’tits trous de boulettes
Le must c’est la poubelle qui se répand même sur le sol
Ou encore la vaisselle qui se mélange au guacamol
Toi tu veux déjeuner alors tu ouvres grand ton frigo
Y a plus rien a manger… il reste quand même des packs de Kro
Les soirées c’est sympa mais t’as quand même un p’tit regret
Tes potes étaient tous là mais t’en as même pas profité
Une fois finie la fête, le plus relou c’est d’tout ranger
Une idée naît au fond d’ta tête : la prochaine fois j’f’rais un dîner
Libellés :
Paroles
Ma maison
LéYàK © Aenonymus
Qu’est-ce que j’fous là dans ce Paris
Au milieu des gens et du bruit
Y a que du gris, que du béton
Pas une prairie, pas de gazon
J’rêve de nature et d’liberté
J’rêve de verdure d’un peu d’air frais
Y a tous ces gens qui font la gueule
C’est déprimant … j’suis mieux tout seul
J’ai pas ma place dans ces rues
Où je traînasse mon gros cul
Quand je regarde passer les gens
Soit ils sont speed soit j’suis trop lent
Personne me parle, personne s’arrête
Faut dire que j’ai une drôle de tête
J’ai deux grosses cornes et une barbiche
Mon regard morne… tout l’monde s’en fiche
Quand j’ai le blues, quand ça n’va pas
J’pense au Bhutan et au Tibet
Le toit du monde ben c’est chez moi
Je sais qu’un jour j’y r’tournerai
Ma maison c’est l’Himalaya
Et quand j’y pense j’ai l’cœur en vrac
Je vous r’verrez mes potes sherpas
Ainsi qu’tous mes… amis Les yacks
Qu’est-ce que j’fous là dans ce Paris
Où tous ces gnous manquent d’empathie
J’ai enfin su c’qu’était l’dégoût
L’parfum des rues, relent d’égout
J’entends les grains d’tous les malas
Des tibétains au pied d’Bouddha
Les Oms des moines, l’odeur d’l’encens
Apaisent mon âmes… ça me détend
Ils me regardent tous de travers
Trop sur leur garde : de quoi j’ai l’air ?
Bien malgré moi, mon vœu l’plus cher,
Un r’tour fissa dans un charter
Malgré la traque des sans papiers
Les flics s’en battent j’suis pas fiché
Pas de matraque pour m’dégager
Je suis qu’un yack… isolé…
Quand j’ai le blues, quand ça n’va pas
J’pense au Bhutan et au Tibet
Le toit du monde ben c’est chez moi
Je sais qu’un jour j’y r’tournerai
Ma maison c’est l’Himalaya
Et quand j’y pense j’ai l’cœur en vrac
Je vous r’verrez mes potes sherpas
Ainsi qu’tous mes… amis Les yacks
Qu’est-ce que j’fous là dans ce Paris
Au milieu des gens et du bruit
Y a que du gris, que du béton
Pas une prairie, pas de gazon
J’rêve de nature et d’liberté
J’rêve de verdure d’un peu d’air frais
Y a tous ces gens qui font la gueule
C’est déprimant … j’suis mieux tout seul
J’ai pas ma place dans ces rues
Où je traînasse mon gros cul
Quand je regarde passer les gens
Soit ils sont speed soit j’suis trop lent
Personne me parle, personne s’arrête
Faut dire que j’ai une drôle de tête
J’ai deux grosses cornes et une barbiche
Mon regard morne… tout l’monde s’en fiche
Quand j’ai le blues, quand ça n’va pas
J’pense au Bhutan et au Tibet
Le toit du monde ben c’est chez moi
Je sais qu’un jour j’y r’tournerai
Ma maison c’est l’Himalaya
Et quand j’y pense j’ai l’cœur en vrac
Je vous r’verrez mes potes sherpas
Ainsi qu’tous mes… amis Les yacks
Qu’est-ce que j’fous là dans ce Paris
Où tous ces gnous manquent d’empathie
J’ai enfin su c’qu’était l’dégoût
L’parfum des rues, relent d’égout
J’entends les grains d’tous les malas
Des tibétains au pied d’Bouddha
Les Oms des moines, l’odeur d’l’encens
Apaisent mon âmes… ça me détend
Ils me regardent tous de travers
Trop sur leur garde : de quoi j’ai l’air ?
Bien malgré moi, mon vœu l’plus cher,
Un r’tour fissa dans un charter
Malgré la traque des sans papiers
Les flics s’en battent j’suis pas fiché
Pas de matraque pour m’dégager
Je suis qu’un yack… isolé…
Quand j’ai le blues, quand ça n’va pas
J’pense au Bhutan et au Tibet
Le toit du monde ben c’est chez moi
Je sais qu’un jour j’y r’tournerai
Ma maison c’est l’Himalaya
Et quand j’y pense j’ai l’cœur en vrac
Je vous r’verrez mes potes sherpas
Ainsi qu’tous mes… amis Les yacks
Libellés :
Paroles
lundi 21 juillet 2008
Rêver
LéYàK © Aenonymus
Dans cette histoire, j’chui l’héros principal
Y a pas d’scénar : il est plutôt cérébral
Passé maître dans l’art de m’faire des films
La magie du soir et du rêve me contamine
Mon esprit fourmille de r’présentations
J’imagine une fille… et même deux trois millions
J’dessine son portrait en mixant le tout
J’veux qu’il soit parfait : qu’il soit virtuel j’m’en fous
C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…
Je joue au jeu du : « a quoi tu r’ssembles ? »
Est-il vrai que tout ce qui se ressemble s’assemble ?
Elle fait peut-être partie de mon cercle privé
Ou attends-t-elle qu’dans sa vie, je vienne échouer
J’rêve de la croiser au détour d’une rue
Qu’elle vienne m’embrasser parce qu’elle m’aurait reconnu
Qu’elle m’tienne par les doigts tout en m’bouffant du r’gard
Elle n’aim’rait que moi : éternelle s’rait notre histoire
C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…
Dans mon souci de perfection permanent
J’oublie cependant un élément important
Ma r’présentation de l’être aimé
Creuse un fossé profond avec la réalité
On a les images de top modèles plein la caboche
On prend celles qui sont belles et on bannit les moches
Mais les moches c’est qui ? C’est elle, c’est moi…
C’est la majorité qu’l’Agence Elite ne veut pas
C’est plus facile de rêver
Devant l’écran d’sa tété
D’baver sur l’papier glacé, sur ces destins fabriqués
Chaque jour…
Et cette réalité…
Est bien plus dure il est vrai…
Mais elle a tant de beauté que j’ai envie d’essayer
L’amour…
A rêver comme ça j’faisais pas attention
A toutes les nanas que j’crosais sur l’béton
Y a p’t-être des regards qui se posaient sur moi
Qui changeaient d’trottoir parc’que j’les retenais pas
Et puis l’être parfait – non – il n’existe pas
Où alors il l’est… à mes yeux à moi
J’préfère tenter le coup et m’casser la gueule
J’préfère un p’tit « NOUS » à un gros…
« MOI TOUT SEUL »
Dans cette histoire, j’chui l’héros principal
Y a pas d’scénar : il est plutôt cérébral
Passé maître dans l’art de m’faire des films
La magie du soir et du rêve me contamine
Mon esprit fourmille de r’présentations
J’imagine une fille… et même deux trois millions
J’dessine son portrait en mixant le tout
J’veux qu’il soit parfait : qu’il soit virtuel j’m’en fous
C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…
Je joue au jeu du : « a quoi tu r’ssembles ? »
Est-il vrai que tout ce qui se ressemble s’assemble ?
Elle fait peut-être partie de mon cercle privé
Ou attends-t-elle qu’dans sa vie, je vienne échouer
J’rêve de la croiser au détour d’une rue
Qu’elle vienne m’embrasser parce qu’elle m’aurait reconnu
Qu’elle m’tienne par les doigts tout en m’bouffant du r’gard
Elle n’aim’rait que moi : éternelle s’rait notre histoire
C’est plus facile d’la rêver
Plutôt qu’d’aller la chercher
Plutôt qu’d’aller lui parler, d’la conquérir, d’essayer
L’amour…
C’est plus facile d’la rêver
Qu’l’aimer en réalité
Toute cette intimité est bien trop lourde à gérer…
Chaque jour…
Dans mon souci de perfection permanent
J’oublie cependant un élément important
Ma r’présentation de l’être aimé
Creuse un fossé profond avec la réalité
On a les images de top modèles plein la caboche
On prend celles qui sont belles et on bannit les moches
Mais les moches c’est qui ? C’est elle, c’est moi…
C’est la majorité qu’l’Agence Elite ne veut pas
C’est plus facile de rêver
Devant l’écran d’sa tété
D’baver sur l’papier glacé, sur ces destins fabriqués
Chaque jour…
Et cette réalité…
Est bien plus dure il est vrai…
Mais elle a tant de beauté que j’ai envie d’essayer
L’amour…
A rêver comme ça j’faisais pas attention
A toutes les nanas que j’crosais sur l’béton
Y a p’t-être des regards qui se posaient sur moi
Qui changeaient d’trottoir parc’que j’les retenais pas
Et puis l’être parfait – non – il n’existe pas
Où alors il l’est… à mes yeux à moi
J’préfère tenter le coup et m’casser la gueule
J’préfère un p’tit « NOUS » à un gros…
« MOI TOUT SEUL »
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Paroles
mercredi 16 juillet 2008
La Copie
LéYàK © Aenonymus
J’vais vous apprendre à recracher de vieilles formules
Faute de suppo, j’ai vous les filer sous forme de pilules
Vous perroquets vous rabâchez à la va vite
Nous, vieux perroquets – ce genre de truc - ça nous excite
Vous vivrez docilement le doigt appuyé sur « repeat »
Le cerveau ramolli, les yeux sortis de leur orbite
La langue pendante, la bouche remplie de phrases toutes faites
Marchant courbé comme le font les marionnettes
Tenus par des ficelles si tu regardes au-dessus
Même les marionnettistes ont des ficelles plein le cul
- Qui tient les rênes ?- ... j’sais pas… j’m’en fous
Moi je ferme ma gueule et j’avance au garde à vous
Alors avance aussi si tu n’veux pas t’prendre une chasse
Un d’mes élèves qui pense ? Merde faut qu’j’m’en débarrasse
Tu fais tu t’tais tu n’discutes pas, là tu me soules
Les p’tits merdeux j’les refous rapidement dans le moule
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
J’vais vous apprendre à être de vrais consommateurs
Vous donner l’illusion que posséder, c’est le bonheur
Insatisfait en permanence vouloir toujours plus de choses
Des camés du crédit que l’on s’injecte à haute dose
Et si vous êtes sage, j’vous apprendrai même à avoir peur
A coups d’marteau piqueur des horreurs du journal de 20h00
J’vais vous donner aussi le goût d’la compétition
Y a que d’la place pour ceux qui ont les chicots assez longs
Vous s’rez de vrais soldat, toujours parés à l’attaque
Vous avancer’ez à coups de stress le tout baigné au prosak
Vous chercherez le réconfort et d’la force dans la foi
Vous psalmodierez alors les psaumes du Télérama
Le vendredi matin, y aura même cours d’informatique
En quelques clics on apprendra à s’connecter sur Meetic
L’supermarché où les rayons sont bondés de clichés
Le packaging est séduisant mais le produit est à gerber
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
J’vais vous apprendre aussi la beauté de cette vie
Le béton est en fleur sur les Champs à Paris
Les moutons se déplacent en wagon pour la Défense
L’herbe n’est plus mangée elle se fume : drôle de transhumance
Dans ce beau ciel gris on peut voir des oiseaux qui avancent
Des oiseaux de métal bleu blanc rouge pour air France
Vous voulez un aperçu d’un monde un peu plus exotique
Alors allez de l’autre côté de la ceinture périphérique
J’vais vous donner les moyens d’accéder à c’confort
Vous conformer aux normes du système de la loi du plus fort
Oubliez votre enfance vous la r’trouv’rez bien plus tard
Vous f’rez la course en trottinette comme un taré de 30 ans en costard
Maintenant prenez votre cahier et notez : je dois m’conformer
Vous l’conjuguerez au futur, au présent : c’est plus que parfait !!!
C’est l’heure de la récré, amusez-vous sans tacher votre chemise
Juste après on voit comment faire une bonne psychanalyse
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
Tout est une copie… l’écho du reflet d’un sosie
La photocopie d’une existence sans teint, trop ternie
Jaunie, sans plus de coloris
Le gris des grands aigris transmis aux tout petits
Un héritage dénué de toute vie
L’envie des gosses jetée au fond d’un puits
Et puis des rêves perdus dans l’oubli
Qui refont surface quand la vie fane et se finit
Une vie à copier sans bruit, une illusion en sursis
Gamin, j’oublis c’que j’suis et j’finis sosie, copie d’une photocopie
Le flambeau sans flamme, éteint, et pourtant transmis
J’finis d’pousser mon gris en disant ceci :
« Petit, ne cesse jamais d’adorer la vie
Tes envies ? Protège-les… mais protège-les sans faire de bruit… »
J’vais vous apprendre à recracher de vieilles formules
Faute de suppo, j’ai vous les filer sous forme de pilules
Vous perroquets vous rabâchez à la va vite
Nous, vieux perroquets – ce genre de truc - ça nous excite
Vous vivrez docilement le doigt appuyé sur « repeat »
Le cerveau ramolli, les yeux sortis de leur orbite
La langue pendante, la bouche remplie de phrases toutes faites
Marchant courbé comme le font les marionnettes
Tenus par des ficelles si tu regardes au-dessus
Même les marionnettistes ont des ficelles plein le cul
- Qui tient les rênes ?- ... j’sais pas… j’m’en fous
Moi je ferme ma gueule et j’avance au garde à vous
Alors avance aussi si tu n’veux pas t’prendre une chasse
Un d’mes élèves qui pense ? Merde faut qu’j’m’en débarrasse
Tu fais tu t’tais tu n’discutes pas, là tu me soules
Les p’tits merdeux j’les refous rapidement dans le moule
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
J’vais vous apprendre à être de vrais consommateurs
Vous donner l’illusion que posséder, c’est le bonheur
Insatisfait en permanence vouloir toujours plus de choses
Des camés du crédit que l’on s’injecte à haute dose
Et si vous êtes sage, j’vous apprendrai même à avoir peur
A coups d’marteau piqueur des horreurs du journal de 20h00
J’vais vous donner aussi le goût d’la compétition
Y a que d’la place pour ceux qui ont les chicots assez longs
Vous s’rez de vrais soldat, toujours parés à l’attaque
Vous avancer’ez à coups de stress le tout baigné au prosak
Vous chercherez le réconfort et d’la force dans la foi
Vous psalmodierez alors les psaumes du Télérama
Le vendredi matin, y aura même cours d’informatique
En quelques clics on apprendra à s’connecter sur Meetic
L’supermarché où les rayons sont bondés de clichés
Le packaging est séduisant mais le produit est à gerber
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
J’vais vous apprendre aussi la beauté de cette vie
Le béton est en fleur sur les Champs à Paris
Les moutons se déplacent en wagon pour la Défense
L’herbe n’est plus mangée elle se fume : drôle de transhumance
Dans ce beau ciel gris on peut voir des oiseaux qui avancent
Des oiseaux de métal bleu blanc rouge pour air France
Vous voulez un aperçu d’un monde un peu plus exotique
Alors allez de l’autre côté de la ceinture périphérique
J’vais vous donner les moyens d’accéder à c’confort
Vous conformer aux normes du système de la loi du plus fort
Oubliez votre enfance vous la r’trouv’rez bien plus tard
Vous f’rez la course en trottinette comme un taré de 30 ans en costard
Maintenant prenez votre cahier et notez : je dois m’conformer
Vous l’conjuguerez au futur, au présent : c’est plus que parfait !!!
C’est l’heure de la récré, amusez-vous sans tacher votre chemise
Juste après on voit comment faire une bonne psychanalyse
Tout est une copie... copie
Tout est une copie... copie
Tout est une copie… l’écho du reflet d’un sosie
La photocopie d’une existence sans teint, trop ternie
Jaunie, sans plus de coloris
Le gris des grands aigris transmis aux tout petits
Un héritage dénué de toute vie
L’envie des gosses jetée au fond d’un puits
Et puis des rêves perdus dans l’oubli
Qui refont surface quand la vie fane et se finit
Une vie à copier sans bruit, une illusion en sursis
Gamin, j’oublis c’que j’suis et j’finis sosie, copie d’une photocopie
Le flambeau sans flamme, éteint, et pourtant transmis
J’finis d’pousser mon gris en disant ceci :
« Petit, ne cesse jamais d’adorer la vie
Tes envies ? Protège-les… mais protège-les sans faire de bruit… »
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Paroles
dimanche 15 juin 2008
En liberté
LéYàK © En liberté
J'viens d'me réveiller... à midi
Pas pressé... j'ai tout mon temps aujourd'hui
Un temps printanier... me sourit
J'vais glander... et cette idée me ravit
Peu importe... qu'il n'y ait rien dans le frigo
J'me contenterai d'un Kro
... et j'fumerai la fin d'un bédo
J'me pos'rai... en calbute dans le jardin
Cet instant compte, demain on verra bien
Pas d'heure à ma montre, je suis serein.
Une gratte, quelques notes... de la zik
Et des potes... un p'tit moment sympathique
On soule les voisins... c'est cyclique
Ces gros chiens... nous menace d'appeler les flics
Et j'entends les sirènes qui retentissent
C'est certainement la police
Mais eux commencent à tambouriner à ma porte
En gueulant que la musique est trop forte
J'les envoie parler à mon short!
Outrage à agent, menottes aux poings
Et m'embarquant face aux voisins
Eux qui sourient d'me voir emm'né, poussé
A l'arrière de la voiture
Au commissariat et en calbute assis à côté d'une pute
J'attends qu'un gardien de la paix vienne me chercher
Pour m'questionner...
Cette journée avait bien commencé
J'vois pas ce qui a pu merder
Le son trop fort : c'est ridicule...
Maint'nant je suis en cellule
Mais j'continue encore à faire la fête
Avec les putes et leurs proxénètes
J'avais gardé un p'tit pet
La cellule on va vraiment l'enfumer
J'm'en fous : y peut plus rien m'arriver
Moi j'suis déjà enfermé !
Mais j'continue encore à faire la fête
J'fais tourner l'joint, j'fais des soufflettes
Et ça nous monte à la tête
La cellule on l'a vraiment l'enfumée
J'm'en fous : y peut plus rien m'arriver
J'suis toujours en liberté !
J'viens d'me réveiller... à midi
Pas pressé... j'ai tout mon temps aujourd'hui
Un temps printanier... me sourit
J'vais glander... et cette idée me ravit
Peu importe... qu'il n'y ait rien dans le frigo
J'me contenterai d'un Kro
... et j'fumerai la fin d'un bédo
J'me pos'rai... en calbute dans le jardin
Cet instant compte, demain on verra bien
Pas d'heure à ma montre, je suis serein.
Une gratte, quelques notes... de la zik
Et des potes... un p'tit moment sympathique
On soule les voisins... c'est cyclique
Ces gros chiens... nous menace d'appeler les flics
Et j'entends les sirènes qui retentissent
C'est certainement la police
Mais eux commencent à tambouriner à ma porte
En gueulant que la musique est trop forte
J'les envoie parler à mon short!
Outrage à agent, menottes aux poings
Et m'embarquant face aux voisins
Eux qui sourient d'me voir emm'né, poussé
A l'arrière de la voiture
Au commissariat et en calbute assis à côté d'une pute
J'attends qu'un gardien de la paix vienne me chercher
Pour m'questionner...
Cette journée avait bien commencé
J'vois pas ce qui a pu merder
Le son trop fort : c'est ridicule...
Maint'nant je suis en cellule
Mais j'continue encore à faire la fête
Avec les putes et leurs proxénètes
J'avais gardé un p'tit pet
La cellule on va vraiment l'enfumer
J'm'en fous : y peut plus rien m'arriver
Moi j'suis déjà enfermé !
Mais j'continue encore à faire la fête
J'fais tourner l'joint, j'fais des soufflettes
Et ça nous monte à la tête
La cellule on l'a vraiment l'enfumée
J'm'en fous : y peut plus rien m'arriver
J'suis toujours en liberté !
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